Lettre d'information du SEER, Service Economique de l’Etat en Région Auvergne Rhône-Alpes, du 16 décembre 2021

  1. Conjoncture économique de la Banque de France

 

 

Tendances générales en Auvergne-Rhône-Alpes à fin novembre 2021

Dans l'industrie, la production et les livraisons repartent sensiblement à la hausse après deux mois de stagnation, portée notamment par les secteurs de la chimie, du textile, du bois et de la fabrication de denrées alimentaires et de produits plastiques. En revanche, les difficultés liées aux effectifs et aux problèmes d'approvisionnement pénalisent la production, en retrait dans certains secteurs sur le mois de novembre (fabrication d'équipements électriques, de machines et équipements, de matériel de transport et de caoutchouc). Les stocks de produits finis restent faibles et les carnets de commandes se maintiennent à un niveau confortable.

Le coût des matières premières continue de croître mais à un rythme légèrement moins soutenu. C'est le cas également des prix des produits finis. Avec des carnets de commandes toujours bien garnis pour un mois de novembre, les prévisions de production sont favorables à court-terme et, selon les chefs d'entreprise, la production continuerait à progresser sur la fin d’année. Dans les services marchands, l'activité et la demande continuent de progresser dans la quasi-totalité des secteurs interrogés.

 

 

2. Livret de présentation des Campus des métiers et des qualifications - version décembre 2021

 

Vous trouverez à toutes fins utiles, en 1ère pièce jointe, le livret de présentation des campus de métiers et sa cartographie régionale, il a été remis aux participants des Premières Assises des Campus des métiers et des qualifications le 8 décembre dernier.

 

 

3. Enquête DGE de mi-novembre 2021 auprès des sous-traitants de la filière automobile

Une enquête flash a été lancée par la DGE le 15 novembre 2021 auprès des sous-traitants de la filière automobile, en vue de recenser les problèmes de trésorerie auxquels elles sont confrontées, leurs causes ainsi que leur ampleur. Les résultats de cette enquête montrent que sur 80 entreprises interrogées :

  • 55% à 65% d’entre elles rencontrent un problème de trésorerie. Tout du moins, les trésoreries se tendent compte tenu du contexte actuel de l’inflation des matières premières et des ruptures d’approvisionnement en composants électroniques.
  • Environ 65% des entreprises sont impactées par la hausse des coûts (matières plastiques, emballages, transports, énergie).
  • Une majorité estime que cette dynamique pourrait atteindra son apogée entre le 2ème et le 4ème trimestre 2022 si l’activité automobile ne redémarre pas.
  • Environ 62% des entreprises ont signalé des difficultés avec les grands donneurs d’ordre :
    1. Absence de visibilité sur les commandes,
    2. Allongement des délais de paiement,
    3. Difficultés dans les négociations de répercutions des hausses matières et de la hausse des prix généralisée.
  • En ce qui concerne le chiffre d’affaires de 2021 et 2022, environ 95% estiment que les perspectives sont dégradées par rapport aux ambitions initiales.
  • Pour les projections à court et moyen terme, 50% des entreprises estiment que le 1er semestre 2022 sera encore fortement impacté par la crise des composants électroniques et qu’un redressement progressif ne peut être envisagé qu’à partir du 3ème trimestre 2022.

 

 

4. Mesures d’accompagnement de l’Etat pour les entreprises affectées par les tensions d’approvisionnement

Voir 2ème, 3ème et 4ème pièces jointes : le gouvernement a annoncé lundi 13 décembre 2021 un plan d’accompagnement des entreprises affectées par les tensions d’approvisionnement des composants électroniques et des matières premières. Outre les prolongations de mesures existantes, la principale nouveauté concerne le lancement d’un Prêt pour l’Industrie doté de d’un fonds de 700 M€ adapté au financement du besoin en fonds de roulement. Ces difficultés d’approvisionnement s’accompagnent également de hausses de prix significatives sur les activités logistiques sous-jacentes, par exemple dans le domaine du fret maritime.

Ce plan comporte :

  • un nouveau prêt pour l’industrie de 50 000 € à 5 M€, opéré par Bpifrance et dédié aux entreprises industrielles afin de les aider au financement de leurs besoins en fonds de roulement. Ce prêt sera de long terme pouvant être remboursé jusqu’à 10 ans, avec deux ans de différé d’amortissement du capital, permettant à l’entreprise de lisser la charge de remboursement et confortant ainsi sa structure financière ;
  • la prolongation de l’octroi du Prêt garanti par l’Etat (PGE), de fin décembre 2021 à fin juin 2022 ;
  • la prolongation du dispositif des avances remboursables et de prêts à taux bonifiés jusqu’à fin juin 2022 et un assouplissement de ses conditions d’octroi ;
  • les facilités de paiement qu’elles peuvent solliciter aux plans fiscal et social auprès de leur service gestionnaire ;
  • la continuité du dispositif d’activité partielle. Le gouvernement a rappelé la possibilité de négocier le recours au dispositif d’activité partielle de longue durée et a annoncé que le bénéfice du taux de réduction d’inactivité maximal et exceptionnel de 50% pourra être accordé dès que cela est possible, selon la situation des entreprises concernées ;
  • le renforcement de l’accompagnement des entreprises via la mise en place d’un dispositif de crise co-construit avec les organisations socio-professionnelles ;
  • les missions de conseil déployées par Bpifrance.

Concernant les mesures spécifiques aux différents secteurs, à noter que pour l’électronique une cellule de crise, pilotée par le CSF électronique, a été mise en place afin de suivre au jour le jour les difficultés d’approvisionnement rencontrées et d’y apporter des solutions à court et moyen terme.

 

 

5. Actualisation du protocole sanitaire national applicable aux entreprises - décembre  2021

La  nouvelle dégradation de la situation sanitaire a conduit le Gouvernement à actualiser le protocole national applicable aux entreprises le 8 décembre 2021. Il est accessible sous https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/protocole-nationale-sante-securite-en-entreprise.pdf.

Les principales recommandations portent sur le strict respect des gestes barrières, le télétravail, et la suspension des moments de convivialité en entreprise.

Le télétravail doit être renforcé : à ce titre, les employeurs fixent dans le cadre du dialogue social de proximité, les modalités de recours à ce mode d’organisation du travail en veillant au maintien des liens au sein du collectif de travail et à la prévention des risques liés à l’isolement des salariés en télétravail. Dans le contexte de reprise épidémique, la cible doit être de deux à trois jours de télétravail par semaine, sous réserve des contraintes liées à l’organisation du travail et à la situation des salariés.

Vous trouverez en 5ème pièce jointe la lettre de Mme Isabelle NOTTER, Directrice régionale des entreprises, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS), rappelant les consignes pour renforcer la prévention du risque Covid en entreprise : je vous invite à en faire la plus large diffusion possible.

 

6. L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Soutien à l’offre de solutions pour l’industrie du futur » est prolongé jusqu’au 17 janvier 2022

Nouvelle relance au sujet de la diffusion de cet AMI de France 2030, très important pour nos offreurs de solutions pour l’Industrie du Futur, il est prolongé et les dossiers de candidature peuvent être déposés jusqu’au 17 janvier 2022.

Pm. vous trouverez dans les dernières pièces jointes les documents de présentation et les liens nécessaires au dépôt des réponses, d’autres informations sont également disponibles sur COBOTEAM - AMI Offre de solutions pour l’industrie du futur.